Promenons-nous dans les bois (PV Elizabeth)

« Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y es pas. Si le loup y était il nous mangerait mais comme il y est pas il nous mangera pas. »

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La seule chose qui me venait à l’esprit en ce moment c’est « On se fait chier ». Mais merde j’étais coincée ici toute la journée et seule qui plus est. Ma mère était au travail, Aron chez son père, mon frère à la fac et ma voiture chez le garagiste, donc impossible d’aller faire du shopping ou autre. Depuis ce matin, 10 heures, heure à laquelle je m’étais réveillée, que je tournais en rond chez moi.

Je m’étais levée, douchée et habillée. Je rangeais désormais la vaisselle sale dans le lave vaisselle histoire de m’occuper quelques minutes. Une demi-heure plus tard et plusieurs chaines de télé zappées, je me retrouvais à pense qu’on se faisait vraiment chier ici. Pas vraiment de magasins pour tuer les après-midi, aucune activité… La seule chose qu’il y avait ici c’était un lac et des arbres. Bien sur ceux qui aiment le camping c’est que du bonheur mais les autres…

Bon et bien puisqu’il n’y avait rien d’autre à faire autant profiter de l’air frais et des joies de la nature. Je filais dans ma chambre enfiler une tenue de sport et des baskets. La forêt n’était pas très loin de chez moi et je connaissais parfaitement le coin. Lorsque j’étais plus jeune et que mon père habitait encore à la maison, nous allions souvent faire du sport lui et moi, parfois mon frère Adam nous accompagnait. J’aimais beaucoup faire de l’exercice, c’était l’une des conditions pour garder la ligne. J’étais du genre très gourmande alors une activité sportive était recommandée. De plus je ne me voyais plus maintenant ne pas en faire, c’était devenu une drogue.

Une bouteille d’eau, mes clé et mon i-pod et je partais en courant jusqu’à la forêt. Je savais que dans exactement trois kilomètres je m’éloignerais des sentiers balisés pour m’enfoncer là où les herbes étaient plus hautes et les personnes plus rares. Cependant je connaissais le coin comme ma poche, hors de question de me perdre. Mon rythme n’était pas très rapide mais je ne m’arrêtais pas de courir.

Bien heureusement personne ne se trouvait en ma compagnie parce que mon image de princesse en prendrait un coup. Je transpirais, mes cheveux volaient dans tous les sens et je soufflais comme un bœuf.

Blondie dans les oreilles, je maintenais mon rythme lent mais soutenue. Les bois ne méfaisaient pas peur, petite mon frère s’amusait à me chanter cette histoire de bois et de loups pour me faire peur mais jamais il n’avait réussit à m’impressionner.