Une journée comme les autres venaient de se terminer. Elle avait simplement commencée par mon retour de ma ronde, suivit d’un entretien avec les membres de ma meute puis finalement d’une petite douche et d’un aller au garage pour effectuer ce pourquoi j’étais payé.
Contrairement aux Cullen et à la plupart de ma meute, je n’étais pas assez à l’aise pour repartir faire des études. Ceux qui me connaissent peuvent vous dire que ce n’est pas vraiment mon domaine de prédilection. Ma spécialité étant la mécanique, en tout genre. C’est pourquoi j’avais décidé de me faire embaucher dans un garage de réparation auto-moto lorsque j’étais arrivé en ville. Cette journée de travail passa donc assez rapidement. J’étais arrivé en avance, avait ouvert l’atelier et m’étais mis au travail sur les deux voitures et la moto qui étaient sur place. Les problèmes qu’elles avaient étaient assez simplistes à résoudre, cependant cela demandait du temps. Arrivé à 16h et n’ayant pris aucune pause, le patron, un vieux bonhomme très gentil qui employé un peu moins d’une dizaine de personne, me remercia et m’ordonna de quitter les lieux pour la journée. Selon lui j’en faisais trop et il fallait que je pense à autre chose qu’au travail, que je vive un peu plus, comme tous les autres jeunes de la ville.
Si seulement j’étais comme tous les autres. Le pauvre ne se doutait pas un seul instant de tous ce qui l’entourait, tous ce qui vivaient dans l’ombre. Il ne se doutait pas du tout de ce que j’étais réellement et des activités dont je devais me soumettre dans ma « vie normale ». il ne pouvait donc pas comprendre que la mécanique était l’un des seuls moyens qui me permettais de me retrouver en tant qu’humain, de ne pas oublier cette partie de moi.

J’étais donc rentré chez moi assez tôt, j’avais pris soin de prendre une bonne douche et j’étais reparti aussi sec en direction du lycée. Envoyant au préalable un SMS à Nessie, je lui avais dit de m’attendre à la sortie, que j’avais fini plus tôt, et que je venais la chercher. Enfourchant la moto, je pris la route avec entrain pour arriver rapidement au lycée et voir celle que j’attendais tant. Nous fîmes une petite balade en moto avant d’aller manger un bout ensemble quelque part. Une fin d’après-midi sous le signe du bonheur total. M’annonçant qu’elle avait encore des devoirs à faire, je décidais de la raccompagner chez elle et nous reprîmes la route. Les cheveux au vent, je roulais doucement pour profiter des derniers instants de la journée que j’allais passer avec elle. J’aperçus Edward qui nous attendait sous le porche de l’entrée de la villa lorsque je débouchais dans la petite cours d’entrée. Embrassant Nessie sur le front, j’avais prévenu mon ami la sangsue que je laissais la moto sur place puisque j’allais commencer ma ronde. Puisque j’étais présent sur les lieux, autant faire quelque chose d’utile. Il m’annonça que je pouvais faire ce qu’il me plaisait, encore heureux pensais-je, puis je parti en direction de la forêt tranquillement, en faisant quelques signes à Nessie. Je commençais à trop bien connaître l’expression d’Edward pour savoir que cette relation ne l’enchantait guère. Mais il savait parfaitement qu’il ne pouvait rien y faire.
Arrivant plus profondément dans la forêt, je m’étais arrêté pour retirer mon short, l’accrocha à ma cheville puis me transforma. Les tremblements et l’accélération du cœur ne dure qu’une petite seconde et rapidement je foulais le sol de mes griffes. Les sens plus alertes que jamais, j’avançais rapidement entre les arbres, suivant l’odeur de mes frères et sœurs qui traçaient le sentier de notre territoire. D’après mes premières estimations, personnes n’étaient venu dans les parages. La forêt avait notre odeur, ou l’odeur des Cullen, et il n’y avait aucune trace susceptible de m’informer d’une quelconque approche de nos ennemis. Repérant la conscience de Leah, je l’informais rapidement de la situation et lui demanda de se reposer cette fois ci, que je prenais ça place pour la nuit, enfin pour la première partie de la soirée.

Les heures passèrent sans aucune action jusqu’à ce que je ressente, à quelques kilomètres au sud de ma position, une odeur presque familière. Connu sans pour autant être apprécié et reconnaissable rapidement. Ça sentait la sangsue bien sûr. Mais je n’arrivais pas à savoir vraiment qui s’était. D’après elle, cette personne avait l’air de se diriger vers nous, vers mon territoire. Je ne pouvais la laisser continuer dans son élan. Enfonçant mes griffes plus profondément dans la terre, la retournant sur mon passage, j’accélérais mon allure et me dirigeais aussi vite que je le pouvais vers cette personne. Les quelques kilomètres qui nous séparaient furent avalaient en quelques minutes et ma surprise fut grande lorsque je m’aperçus qu’il s’agissait de l’odeur d’un Volturi. Déboulant rapidement la descente qui menait vers un terrain plus plat, j’atterris lourdement sur le sol devant le Volturi en question, lui coupant la route. Le dominant de toute ma hauteur, je m’aperçus finalement qu’il s’agissait de Jane Volturi, membre de la garde rapprochée des Volturi et accessoirement une petite blonde sadique.
Son attitude avait l’air sereine, sans mauvaise intention. De plus,elle était seul, ce qui était rare. Les Volturi se déplaçaient rarement seul. Je me demandais quel était l’objet de sa visite…

Surplombant de tout mon être la petite Volturi qui me faisait face, je restais sur mes gardes, attendant de savoir ce qu’elle allait faire, ce qu’elle avait prévue de faire. Cette fille était de loin celle qui me faisait le plus froid dans le dos. Malgré cet air angélique, elle était capable de faire souffrir n’importe qui rien qu’en le regardant. Un don spécial et très utile car personne n’en était à l’abri. Mise à part Bella. Cependant, malgré l’inquiétude qui se faisait sentir dans tout mon être, Jane me laissais pensé, de part son comportement et son visage, qu’elle n’était pas prête à me faire du mal. Peut-être me trompais-je, ce qui n’aurait pas été la première fois, mais je ne sentais aucune menace émaner d’elle à cet instant précis.
Ses yeux, d’un rouge foncé, se posèrent sur moi alors que son visage afficha un sourire immense. N’importe qui la connaissant aurait été sur ses gardes. Un sourire comme celui-ci pouvait avoir deux facettes. La première, aurait été de dire qu’elle été franche et qu’elle ne voulait effectivement aucun mal à la personne se tenant en face d’elle. La deuxième, et de loin la plus dangereuse, était qu’elle imaginée, préparée quelque chose, pour faire souffrir la personne se trouvant devant elle. C’est pourquoi j’étais tout de même sur mes gardes. Et comme si cela ne suffisait pas, je ne ressentais aucune conscience lupine, j’étais donc seul et livré à moi-même.

Je montrais toujours les crocs et mes muscles étaient toujours contractés, prêt à agir en cas de besoin, lorsqu’elle s’adressa à moi d’un air calme et serein. Je fus surpris par ses paroles. Elle avait l’air de m’attendre. Comment savait-elle que je me trouverais ici, à cet instant même ? Plus important encore, pourquoi m’attendait-elle ? Ces questions se posèrent en moi alors que la petite blonde se tenait debout, face à moi, impassible. Elle avait l’air de vouloir me dire quelque chose, ou peut-être même voulait-elle savoir quelque chose. En tout cas ce qui était sûr, c’est qu’un dialogue était sur le point de s’installer. Seulement, il m’était impossible de discuter sous ma forme lupine. Pour se faire, il me fallait me remettre sous ma forme humaine mais était-ce le bon choix ? N’était-il pas dangereux pour ma part de redevenir humain ? Si, certainement. Mais je n’avais pas d’autres choix.
Me détendant doucement, je fis quelques pas en arrière pour me mettre derrière un petit buisson et, après de légers tremblements et frissons, je redevenais le Jacob Black que tout le monde connaissait. Pourquoi m’étais-je caché pour me transformer ? Tout simplement par respect pour la personne qui se tenait devant moi, même si celle-ci était une « ennemie ». Je n’avais pas honte de mon corps, loin de là. Enfilant mon short, je revenais après quelques secondes en face de mon interlocutrice et me préparais à lui répondre. Encore une fois, je la dominais de plusieurs tête et je dus donc, pour que la conversation soit plus agréable, m’asseoir sur un des rochers qui se trouvaient ci et là et ce, à distance assez acceptable. J’étais assez vulnérable sous ma forme humaine, je ne devais donc pas tenter le diable.

« Comment savais-tu que je serai là ? Et puis tout d’abord, qu’est ce que toi tu fais ici ? Seule en plus, depuis quand les Volturi partent en mission seul ? »

Sur le coup j’avais trop de question en tête. Que faisait-elle là ? Et surtout, pourquoi seule ? J’avais beau humer l’air pour ressentir les autres odeurs présentent dans la forêt, je ne décelais aucune autre sangsue. Que faisait-elle donc là…

Je me méfiais. Nous avions beau dire, n'empêche qu'il restait que si quelqu'un était capable d'éliminer notre espèce, c'était bien eux, les modificateurs. Bien sûre ce n'était pas mon genre d'avoir peur. Mais j'étais ici seule, il valait mieux rester prudente. Surtout avec celui là. Les autres ... Ça allait encore. Mais lui, il était proche des Cullen, et donc sûrement proche de Chloé. Du moins c'était ce que je soupçonnais étant donner que Chloé n'était autre que la protéger des Cullens.

Je continuais de le fixer. Combien de temps cet échange silencieux durerait il? Je n'en savais rien, mais je trouvais déjà le temps long. En y prêtant plus attention, je constatais que lui aussi se méfier. Tant mieux, on était deux. Je n'avais cependant pas l'intention de rester papoter avec lui pendant des heures. Ni même de me battre. Non, je comptais lui dire pour quel raison j'étais venu, accomplir ma tâche, et repartir aussi vite que je le pouvais avant que quelqu'un ne se rende compte de ma présence ici. J'avais assez d'ennuis comme ça.

Soudain, je regardais le loup s'éclipsait. Allait-il prévenir sa meute? Se préparait il a attaquer? Lui avais-je fait peur? Mon cerveau s'enclencha à une vitesse phénoménale, se mettant à échauder des plans pour garder ma vie sauve, et je me mis en position d'attaque, ne sait on jamais. Et voilà, je n'aurais même pas l'occasion de voir Chloé et de voir ce quelle devient, qu'il faudrait déjà que je m'en aille. Mais pourquoi diable étais-je venu à Saint-Gabriel?

Je ne vous dis pas la stupéfaction que j'eus quand je le vis revenir, quelques secondes plus tard, sous forme humaine. Je me redressais, beaucoup plus détendu maintenant. Si un un contre un devait avoir lieu alors qu'il était sous sa forme humaine, je n'avais aucun doute quand à l'issue du combat, ce qui me rassurait fortement en un sens. Je le regardais s'installer, gardant le silence. Je le dévisageais un instant, lui laissant l'honneur de briser le silence de marbre qui c'était installer.


jacob __ Comment savais-tu que je serai là ?


Un nouveau sourire fendit mon visage. Comment avais-je sut qu'il était là? Comment avait il sut que moi j'étais là? L'odeur, simple question de logique.


jane __ Je ne le savais pas. J'ai sentis ton odeur. Et je me suis dis que si je tentais de fuir, tu penserais que je préparais un mauvais coup, voilà tout.


Je continuais de l'observer. En fait, c'est surtout autour de moi que je regardais. Je vérifiais qu'aucun autre loup ne débarquait. Tout mes sens étaient en alertes. Je reportais mon attention sur le jeune homme.


jacob __ Et puis tout d’abord, qu’est ce que toi tu fais ici ? Seule en plus, depuis quand les Volturi partent en mission seul ?


Je haussais les épaules. J'avais moi-même tenté de répondre à cette question toute la journée. Quelle travail d'avoir un cerveau je vous jure.


jane __ Oui je suis seule, mais non je ne suis pas en mission. Je suis venu prendre des nouvelles de Chloé.

Revenant vers elle sous ma forme humaine, je la vis se détendre fortement ce qui me fit doucement sourire. Elle avait l’air de me craindre sous la forme lupine mais ma forme humaine ne la dérangeait pas. Au contraire. Elle avait même l’air de croire que tout serai plus facile si jamais elle devait me tuer sous cette forme. Chose qui était vraie, pas besoin de me leurrer. S’était pour cette raison que j’avais gardé mes distances avec elle. Je n’avais aucune idée de ce qui pouvait se passer dans la tête d’une folle comme elle. Une distance tout à fait convenable, elle ignorait cette capacité de transformation qui m’était propre. C’est pourquoi je souriais en la voyant se détendre. Elle ne savait pas du tout que je pouvais me transformer aisément et donc revenir sous ma forme lupine à temps.
Mais je ne sentais guère de méchanceté en elle à se moment précis. Elle n’avait pas l’air de me vouloir du mal ou de vouloir faire du mal aux autres. Je me demandais donc ce qu’elle faisait là. Elle se mit à me répondre tout en souriant. Cherchait pas, se sourire là était assez bizarre venant d’elle. Cela lui donné un coté encore plus sadique et terrifiant. Sa réponse me fit sourire et je ne pu empêcher un petit rire.

« Tu as raison. Tu as bien fait de ne pas t’enfuir alors. »

Je savais que je ne pouvais rien contre elle en un contre un, surtout qu’elle avait se don incroyable de pouvoir faire souffrir une personne rien qu’en la regardant. Mais cela serait sans doute différent si jamais mes frères et sœurs étaient avec moi. Elle ne pourrait utiliser ce don et en plus étant seule, elle n’aurait pu nous échapper. Mais arrêtons de rêver. Cela ne me disait toujours pas pourquoi elle était là et ce qu’elle voulait. Alors que je sondais les parages, je la vis faire de même. L’instinct de survie et de protection.
J’attendais avec impatience une réponse concernant sa présence ici. Une réponse qui se fit attendre pendant quelques secondes. Mais une réponse qui me laissa sans voix, me faisant écarquiller les yeux. Chloé ? Comment ça Chloé ? C’est alors que je me rappelais que cette petite blonde était la génitrice de notre petite peste. Cependant je me rappelais aussi que Chloé avait décidée, quelques mois au-par-avant, de rester avec les Volturi et que depuis, nous n’avions eu aucune nouvelle. Voila pourquoi je restais quelque peu choqué par sa question. Enfin, par sa présence ici. Depuis quand Chloé les avait quitté et était revenu en ville ? Comment cela se faisait-il que je n’avais pas sentie son odeur ? Fronçant les sourcils, je me mis à lui répondre sur un ton un peu perplexe et interrogateur.

« Chloé ? Elle n’était pas sensée être avec vous ? »

Son sourire m'agaçais au plus au point. J'avais la nette impression qu'il se moquait de moi. Ou bien croyait-il qu'il avait gagner ma confiance et que ça lui donnerait l'avantage en cas de ... bagarre si on peut dire. Quoi qu'il en soit j'aurais bien aimer faire disparaitre son sourire de ses lèvres. Malheureusement pour moi et heureusement pour lui j'avais tout intérêt a me contrôler.

Je commençais a faire les cents pas, faisant le tour du jeune loup, tout en gardant mes distances. Si il y avait bien une chose que je détestais c'était l'immobilité. Le temps passait tellement lentement et c'était une telle perte de temps ... Je me fichais pas mal que ça l'énerve ou non, je ne pourrais pas rester a ne rien faire plus longtemps. Déjà que la conversation que nous entretenions n'était pas bien passionnante, je devais au moins occuper mes jambes.

jacob __ Tu as raison. Tu as bien fait de ne pas t’enfuir alors.

Pour qui me prenait-il? Pour une idiote. On aurait dit qu'il s'adressait à une enfant. Etait il au courant que j'avais quoi ... Bien trois cents ans de plus que lui, si ce n'est plus. Et puis j'avais beau être immortelle, je n'étais pas entièrement suicidaire. Je tenais a ma vie, aussi misérable soit elle.

jane __ Je suis beaucoup plus intelligente et plus maligne que tu ne le penses mon cher. Peut-être que je commets des folies, mais elles sont préméditer.

Ce garçon m'ennuyait. Il avait l'air de vouloir tout savoir. Pourtant je n'avais pas de temps a perdre avec lui. D'ailleurs, si je n'espérais pas qu'il puisse me renseigner sur Chloé, je serais déjà partis. Seulement, encore une fois, l'envie de savoir comment aller Chloé me poussait a lui faire la conversation.

jacob __ Chloé ? Elle n’était pas sensée être avec vous ?

Tiens tiens, pour le coup sa réponse m'intriguait. Alors comme ça Chloé n'était pas rentrer? Là il y avait quelque chose que je ne comprenais pas. J'avais penser qu'en nous quittant, Chloé aurait rappliquer chez ses maîtres comme un toutou, la queue entre les jambes. Pourtant visiblement je m'étais tromper sur toute la ligne. Je me stoppais face a Jacob, et le dévisageait les sourcils froncés. Il n'avait pas l'air de mentir pour la couvrir, non il avait l'air aussi surpris que je l'étais.

jane __ Elle l'était mais elle a fuit ... Je pensais qu'elle ... était revenu a Saint-Gabriel!

[H.J: Désoler du retard. C'est pas terrible, je me ratrapperais sur le prochain poste promis =)]

Le silence qui régnait dans les lieux était pesant et assez stressant aussi pour ainsi dire. Se retrouver en tête à tête avec un vampire de sa trempe, cela avait le chic de me donner la chair de poule. Ce n’était pas le fait qu’elle était un vampire qui me gêné, loin de là même. Combien d’entre eux en avais-je détruit jusqu’à maintenant ? Bien assez pour dire qu’ils ne me faisaient pas peur. Non. S’était son don qui me faisait peur. Ce don si particulier, capable de faire souffrir quelqu’un rien quand le voulant.

En plus de ce silence, elle avait le don d’exaspérer les personnes qui l’entourait avec son air d’enfant pourrie trop sûr d’elle, affichant un immense sourire moqueur et diabolique. De cet air joyeux se cachaient des choses inimaginables, terrifiant. Je ne savais pas quoi penser d’elle à ce moment précis. Que faisait-elle là ? Que voulait-elle réellement ? Pourquoi n’arrêtait-elle pas de sourire comme une folle attendant son heure pour agir et de tourner autour de moi tel un chasseur rodant autour de sa proie ? Me prenait-elle vraiment pour sa proie à ce moment précis ? J’espérais que non, sinon il été presque sûr qu’un de nous deux périrait aujourd’hui. Je la suivais donc du regard, alors qu’elle marchait lentement, à bonne distance de moi, tout autour de moi me regardant, me fixant intensément.

« Si tu le dis... »

Lui répondis-je sans la quitter du regard. Intelligente. Maligne. Ouais, pourquoi pas. Quoi que…
Après plusieurs minutes, elle me révéla l’objet de sa visite. Comme je l’avais pensé, elle n’était pas en mission pour les Volturi. La Garde Volturi ne se déplaçait jamais seule. Ils étaient toujours, pour les quelques fois que je les avaient vue, en petit groupe de 3 ou 4 sangsues. Elle était donc là sur initiative personnelle. Elle voulait simplement savoir comment allait Chloé. Chloé ? Pourquoi me demandait-elle cela ? La dernière fois que j’avais entendu parler d’elle concernait le fait qu’elle était partie vivre avec les Volturi. Qu’elle avait quittée, abandonnée, la famille qui lui avait ouvert les bras. Bref, ce n’était pas à moi de la juger, pour ma part elle ne m’avait nullement déçu.

Je lui annonçais donc que je n’avais aucune nouvelle de Chloé, que je ne savais même pas où elle se trouvait et que donc je ne pouvais l’aider. Sur mes mots, la petite blonde psychopathe arrêta son manège, se plaça devant moi et me fixa encore plus intensément qu’avant. Elle essayait peut-être de lire quelque chose en moi, de voir si je disais vrai. Elle n’avait pas confiance en moi, ce qui me fit sourire. Elle avait l’air surprise de ma réponse. J’étais moi-même aussi surpris par ce qu’elle venait chercher. Je ne pensais pas que Chloé avait eu le courage de fuir le nid de sangsue qu’elle était allé rejoindre. Elle maintenant perdue dans la nature. Regardant Jane à mon tour je me mis à lui répondre.

« Pour être tout à fait franc. Je ne peux pas t’aider. Je n’ai pas sentie son odeur dans les parages donc… heu… je ne sais pas où elle est. »

Une fois de plus je me terrais dans le silence le plus profond. En fait je réfléchissais à ce qu'il venait de me dire. Ainsi Chloé n'était pas retourner chez ses chers Cullen comme un chien perdu, la queue entre les jambes? Pour le moins étrange. J'avais penser que si elle avait déserter, c'était pour reprendre le régime draconien que s'imposaient les traîtres à leurs sangs. Alors qu'est-ce qui avait pousser ma création a fuir? Je n'y comprenais vraiment plus rien.

Je recommençais donc a faire les cents pas, mon cerveau en ébullition. Cette fois je ne tournais pas autour de Jacob, je marchais simplement de gauche a droite. J'étais tellement perdu dans mes pensés que j'avais baisser ma garde et qu'il aurait aisément put me sauter dessus et en finir avec ma petite personne. Je gardais donc mes distances. Chloé, Chloé, Chloé ... Qu'étais tu entrain de faire de moi. Une chose était sûre une fois que je saurais où cette petite peste étais passer, il faudrait que je fuis au plus vite et que j'aille m'enterrais en Australie pendant quelque temps histoire de soigné ma pauvre santé mentale.

jacob __ Pour être tout à fait franc. Je ne peux pas t’aider. Je n’ai pas sentie son odeur dans les parages donc… heu… je ne sais pas où elle est.

Sa voix me tira de ma rêverie. Je le dévisageais à nouveau. M'aider? Lui? Je n'avais même pas prévu de le rencontrer sur mon chemin, au contraire c'était ce que je redoutais le plus, de croisais lui ou l'un de ses semblables. Je lui souris, de mon sourire mauvais et malsain. La Jane sadique avait repris le dessus apparemment.

jane __ Parce que tu crois vraiment que j'ai besoin de ton aide?

J’attendais, avec patience, qu’elle daigne sortir de ses pensées, aussi funèbre et sadiques soient-elles, pour voir ce qui allait se passer. Elle avait l’air de réfléchir à ce que je venais de lui dire. Au fait que je n’avais pas revu Chloé depuis un petit moment maintenant, depuis qu’elle était partie vivre avec eux. Pourquoi toutes ses sangsues avaient-elles autant besoin de réfléchir ? Dès qu’on parlait de quelque chose, n’importe quoi, elles se terraient dans le silence, sans rien dire et réfléchissaient. Ces sangsues n’avaient pas, ou plutôt n’avait plus, conscience du temps, et du fait que cela paraissait long quand elles se mettaient à réfléchir.

La petite blonde se mit alors à marcher, de gauche à droite, sans s’arrêter, restant dans ses rêveries et ses pensées. Une chose était sûre avec elle, s’était qu’au moins, elle ne restait pas immobile comme une statue. Je pouvais la voir marcher et prévoir ainsi le moindre de ses mouvements. Avec elle, j’y étais obligé. Elle était bien trop folle pour la laisser sans surveillance, et ne pas rester sur ses gardes. Je tenais quand même à ma vie, même si pendant un moment, j’avais préféré ne jamais être ce que je suis. Aujourd’hui je l’avais accepté ? S’était comme ça, on ne pouvait aller à l’encontre de son destin. Et puis il y avait quelques bons cotés. Notamment la rencontre avec Nessie. Bref, ne voulant pas partir à mon tour dans des pensées futiles à se moment précis de la journée, surtout en face d’elle qui aurait alors tout loisir de m’ôter la vie, j’annonçais à la petite blonde que je ne pouvais pas l’aider. Arrêtant sa marche funèbre, elle me regarda longuement, d’un regard noir et hautain avant de me lancer l’un de ses fameux sourires sadiques et de me répondre.

Je levais un sourcil en entendant sa réponse. « Parce que tu crois vraiment que j’ai besoin de ton aide ? » S’était moi où elle était plus bête que je l’imaginais ? Certainement des deux. Quoi que, j’avais toujours pensé que cette psychopathe sadique n’avait rien dans le crâne donc bon… Pensait-elle vraiment pouvoir arriver dans ces bois et avançait vers les Cullens sans tomber sur l’un d’entre nous ? je croyais quand même qu’elle nous connaissait bien maintenant, avec toutes les histoires que les deux familles avaient eu. Bref, si elle tenait réellement à voir Chloé, elle était obligée de demander notre aide. Et là, s’était surtout mon aide dont elle avait besoin. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il n’y avait que moi qui pouvait choisir si elle continuerait sa route ou non en direction des Cullen. Si je décidais du contraire, elle devrait se résoudre à faire demi-tour et à aller voir ailleurs.

« T’as un cerveau en compote ou quoi ? Y a que moi qui peut te permettre de passer ou non. si je décide du contraire tu peux dire adieu à tes envies de voir si Chloé est de retour chez les Cullen ou non. Alors calme toi la naine et range moi se sourire. Sinon tu retourneras dans ta piètre demeure vite fait bien fait… »

Comme à mon habitude, je commençais à défier mes ennemis. Une habitude qui décidemment ne changerait pas. Je me relevais donc de mon bloc de pierre sur lequel je m’étais assis et me tenais légèrement en garde, prêt à me transformer à tout moment. Avec elle, nous n’étions jamais sûr de rien…