Le soir était arrivé très tôt. Le soleil s’était couché rapidement pour laisser place à une lune froide et gênée derrière d’épais nuages. L’air était frais, le beau temps se dissipant trop vite à mon goût. Parmi les milliers d‘arbres qui m’entouraient, j’entendais les petites bêtes se réveiller à tour de rôle afin de chasser. Les renards plutôt hypocrites s’activaient pour surprendre une famille de lapins endormis, alors qu’une chouette restait silencieuse, guettant des souris imprudentes. Autour de moi se déroulait un vrai champ de bataille qui pourtant, ne m’atteignait pas du haut de mes deux mètres et demi.

En effet, j’étais indifférente à tout ce théâtre. Sous mon apparence de louve au pelage chocolat, je laissai mes énormes traces de pattes un peu partout en forêt. En arpentant les endroits verts de St-Gabriel, j’obéissais aux ordres durement précis de Jacob. Celui m’avait demandé de garder l’œil ouvert sur la ville pour cette nuit. J’avais accepté sans broncher, car j’avais bien vue que la fatigue le rongeait. C’est donc ainsi que je me retrouvai à protéger la ville des Cullen, tout en restant invisible dans les forêts environnantes. Tout de même, lorsque je me sentais d’attaque, je me faufilais dans le parc moins fournit de verdure du lac. Mais ça, c’est un petit secret entre nous, car si Jacob l’apprenait, il s’énerverait. Pour ma part, c’était une adrénaline enivrante que d’espérer ne pas se faire remarquer.

Alors que je tournais autour de la villa d’Edward et Bella, mon nez animal inspira une odeur peu connue. J’empêchai mes poils de se hérisser par réflexe et respirai une deuxième fois ce parfum qui répugnait toujours. L’odeur d’un vampire. Toutefois, celui-ci ne m’était pas inconnu. Avec de la patience, je mis lentement un visage sur cette fragrance qui m’agaçait et me brûlait toujours les narines; Chloé Brendley. Dès que je pensai son nom, elle apparue dans mon champ de vision. Aucunement essoufflée par la vitesse de son déplacement, elle me regardait sans ciller, à environ cinq mètres de mon énorme corps de loup.

Elle était petite, de ma vue d’en haut. Mince et gracile, Chloé était une belle vampire aux yeux déchirées entre le rouge et l’or. J’avais toujours comparé son regard bicolore à son état d’âme – si seulement elle lui en restait une. Perdue dans ses yeux aux reflets dorés, j’expirai d’incompréhension. Même après ce temps, je ne comprenais pas pourquoi cette petite avait été aussi attirée par le danger. La fascination qu’elle avait eue pour les Cullen ne m’avait encore jamais tenaillée. J’étais loin de la connaître parfaitement et, ignorant ses intentions propres, je restai immobile pour ne pas la bousculer. Si elle était un être cher pour les Cullen, c’est qu’elle était donc une protégée pour la meute. Que je le veuille ou non, que je le comprenne ou pas, c’était comme cela. Et je me devais d’obéir aux désirs de l’alpha.

La nuit semblait s'abattre lourdement, sur notre petite ville. Un vent doux agitait mes mèches rebelles, au gré de ma course. Le tout défilait sous mes yeux, à une vitesse ahurissante. Mieux qu'en voiture. Je trouvais ça libérateur. Ma condition de vampire, étant encore récente, je n'étais pas habituée à autant de vélocités, simplement en courant. Et qu'elle délice de parcourir ainsi les bois. Je me sentais puissante, invincible, infatigable. Cependant, je n'en restais pas moins infaillible. Les animaux environnant, étaient comme un appel. Leurs odeurs, certes, pas aussi alléchante que le sang humain, résonnait en moi, comme un appel tentateur. Comme une sirène, flétrie par le temps. A supposer qu'une sirène puisse flétrir. Le sang que j'entendais pulsait dans les veines de ce petites ou grandes bêtes ... suffisant pour me mettre en appétit, mais pas assez pour me satisfaire en totalité. Si je ne ressentais pas ce feu animer ma gorge, j'éprouvais néanmoins toujours cette envie de boire du sang humain. J'allais jusqu'à me gaver de cerfs, ou bien encore de grizzli, pour ne pas déraper. Ou tout simplement, pour apaiser cette obsession. Car oui, cela devenait presque obsessionnel.Le sang animal, c'est fadasse! Alors que celui d'un humain ... de cette humaine ... Je me rappel du gout exquis qu'elle avait. Que j'ai honte! J'ai honte d'éprouver ce genre de pensée. C'est exactement pour cette raison que j'avais, en partie, décidée de prendre un peu de distance avec les Cullen. Comment les regarder en face, alors que je ne pense constamment qu'à la meilleure façon de tuer de pauvres innocents?

Le régime végétarien est une chose bien plus compliqué que je ne l'aurais cru. Je comprend le contrôle que cela implique, et j'admire d'autant plus le courage de Carlisle, ou bien encore d'Edward. Bien entendu, j'admire tout les autres membres de la famille. Et en particulier Bella. Blanche comme neige. Une parfaite nouveau-née. Je soupirais, et stoppé ma course effréné avec moi-même.Inconsciemment, je m'approchais de la villa. J'aimais réellement cette famille. Et malgré mon besoin permanent de solitude, ils me manquaient tous. Même Rose, qui ne me portait pas du tout dans son cœur. Même Jacob, qui éprouvait probablement autant de mépris que la Venus de l'au-delà. Finalement, je n'étais peut-être pas obligée de m'isoler. Un peu de compagnie, me ferait peut-être du bien après tout. Puis, j'étais fier de moi, mon regard pourpre commençait à se dissiper. Normal, en même temps, j'avais bu tellement de sang animal ... Pauvre petite créature, dans le fond. Elles n'avaient rien fait. Mais, c'était mieux que l'autre option qui s'offrait à moi.

D'ailleurs ...en parlant de créature ... Mon flaire de vampire ne me trompait pas! Un modificateur se trouvait dans les parages. Ce n'était pas le caniche de Nessie. C'était encore un autre. Cependant, je ne parvenais pas à savoir qui c'était. Bien que j'avais déjà senti - vaguement - cette senteur répugnante. Ce n'était pas spécialement méchant. Mais c'est vrai après tout. Il dégage une odeur que je n'apprécie pas. Tout comme eux, n'aime pas la mienne. Sans vraiment m'en rendre compte, je la fixais. Plongeant mon regard dans le sien. Comme à mon habitude, je restais de marbre. Un masque de dureté, que je m'étais forgée, même dans ma vie humaine. Que faisait cette bestiole ici? Il me semble qui surveille les alentours. Je ne savais plus. Mais je ne trouvais pas ça logique. Nous étions parfaitement dans la capacité de nous protéger. Pourquoi avoir l'aide de ces cabots ? Non, non. Je précise. Je n'ai rien de particulier contre eux. Seulement, je me doute bien que ces bestioles se méfient de moi. J'étais une nouvelle-né. Une éventuelle menace. Et ils avaient raison. Pendant un bon moment, on restait ainsi, à ce regarder. Je me sentais ridiculement petite. Et aucunement supérieur. Loin de là. Je me demandais si, éventuellement, je m'en sortirais vivante si on viendrait à se battre. Dans le doute, je préférais entamer une conversation disons ... pacifique.

Tu fais parti de la meute de Jacob? demandais-je, d'un ton abrupt et froid.

Hum ... et dans le cas contraire? Je pense que j'aurais pris mes jambes à mon cou. Les loups sont nos ennemis naturelle. La meute de Jacob nous protège. Les autres? Je suppose qu'ils désirent notre mort. A vrai dire, je ne savais pas si, éventuellement d'autre meute existait. Seulement des suppositions, pour le moment. Je tâcherais de demander des renseignements complémentaire à Edward. En attendant, je parti comme une flèche, m'installer sur la branche d'un arbre. Guère haute, mais suffisamment pour voir la bête d'en dessous. Accroupie, sur la défensive. J'observais. Moi? Parano? Ouais, j'avoue. Mais l'idée de mourir une seconde fois ne m'enchantait pas vraiment.

Elle me fixait de son regard farouche. Je lisais, au plus profond de ces tourbillons pourpre et or qu’étaient ses yeux, toute la nervosité qu’elle essayait de taire. Un mur de glace lui faisait honneur d’expression sur son visage; de l’incertitude, du détachement. Chloé était une créature complexe et loin d’être à porté de main comme la protégée d’Edward. Isabella, elle, était un livre ouvert, tout comme sa fille Renesmée. En un simple coup d’œil, tous pouvaient déchiffrer leurs émotions et leurs intentions. Ce qui était loin d’être le cas pour la nouvelle-née devant moi. Tout ce que je pouvais deviner en elle était ses craintes. De son énergie, je ne captais que le négatif. Peut-être ne voulait-elle pas, au fond, me faire part de ses ondes calmes et apaisantes.

-Tu fais parti de la meute de Jacob?

Sa voix était un chant de sirène. Cristalline, mais pas moins froide et perçante. Sur moi, l’enchantement de sa beauté ne fonctionnait pas autant que sur les humains. Chloé était assez belle et surprenante pour me déstabiliser une seconde, mais c’était surtout parce que je savais au fond de moi qu’elle n’attaquerait pas. Même si son absence de confiance en la meute l’a poussai à sauter dans un arbre. Piquée au vif par les moments tonifiants et rapides du sang-froid, je m’abattis au sol. Ma fourrure épaisse était hérissée jusqu’au cou et mes lourdes pattes avaient grattés le sol pour une attaque plus vivifiante. Mes longues griffes de chasseresse déchiraient la terre, prêtes à fendre la peau d’un vampire imprudent. Toutefois, je savais que ma conduite défensive était vaine. Non que Chloé aurait gagné ce combat – c’était quasi impossible de sortir saine et sauf d’une lutte contre un loup d’expérience – mais elle n’oserait jamais lever un seul petit doigt contre nous. À moins de se mettre les Cullen à dos. Et de toute manière, je savais que l’un d’entre eux avait sûrement repéré mon odeur aux alentours depuis longtemps, même si je tenais une certaine distance respectueuse. J’étais une protection de surcroît. Une arme contre tous les chasseurs de vampires qui parcourraient la ville et surtout, contre les loups qui voulaient leur peau.

Pourtant, en ce moment, la seule qui pouvait m’irritée était Chloé Brendley, qui me fixait du haut de son arbre. À cette hauteur, même mon frère l’aurait déchiqueté en morceau. La petite ne savait certainement pas de quoi nous étions capable. Toutefois, j’étais loin de vouloir m’affronter à elle. Je savais que les vœux de Jacob étaient de protéger les Cullen et, dans ce cas-ci, leurs alliés étaient les nôtres. Décidée à baisser les armes, je repris donc une posture d’égalité. Droite et calme, mais fière. Si tu oses bouger à une vitesse plus vite que la mienne, je retrouverai ma forme de louve en un éclair, pensais-je fortement. Puis, je fis le vide dans mon esprit. Après tant d’années de pratique, je ne portais plus autant d’attention aux picotements et aux tourbillons d’exaltation qui m’envahissait. En un soupir, la bête en moi avait cédé sa vie à l’humaine. Nue, je ne jetai même pas un coup d’œil au vampire au dessus de ma tête et m’activai à détacher la mince robe noire que j’attachais toujours à ma patte arrière gauche. Je l’enfilai avant de lever un visage confiant vers Chloé.

-Tu es perspicace, répondis-je à sa question d’une voix sarcastique. C’est mon tour de garde, se soir.

Perchée sur la branche d'un arbre, je pensais sottement, que j'étais à l'abri de la louve. Faux! Mais, en ce temps là, je n'en avais aucune idée. Il me restait encore tellement de chose à apprendre, à découvrir. J'étais jeune, en tant qu' humaine. Et encore plus, en tant que vampire. En observant cette immense bête, le poil hérissait, ses griffes plantées dans la terre, je pouvais sentir une certaine appréhension naître en moi. Et si, cette chose ne faisait pas partie de la meute de Jacob? Qu'adviendrait-il? Un combat aurait-il lieu? Cette pensée me paniquée, autant qu'elle me plaisait. D'une certaine manière, j'aurais bien aimé me confronter à quelqu'un, ou quelques choses. Juste pour savoir ce que ça fait. Etais-je aussi puissante qu'on le prétend? De ce qu'on m'avait dit, les nouveaux née étaient plus fort, pour une raison qui m'échappait. Cependant, je savais pertinemment que tout n'était pas qu'une question de muscles...
Le calme semblait reprendre le contrôle de la bête. Et la fierté qu'elle arborait m'agaçait. Pourquoi? Allez savoir! Immobile, mon regard restait rivé sur cette bestiole, jusqu'au moment où la louve se transforma en humaine. Quelque peu surprise, mais surtout mal à l'aise, je tournais promptement la tête ailleurs, trouvant soudainement intéressant le tronc d'arbre d'à côté. Chacun ayant droit à son intimité, j'aurais trouvé cela mal venu de la reluquer. Pour la première fois, j'entendis le son de sa voix, et j'hésitais à regarder de nouveau vers la jeune femme. Se trouvait-elle toujours nue? C'était-elle habillée? Et si c'était le cas, comment? Pour le coups, je me sentais plus perplexe et curieuse qu'autre chose. Pourtant, le ton sarcastique qu'elle avait employé aurait du m'irriter! Mais non. Des questions, encore et toujours des questions. Elles tourbillonnaient dans un coin de ma tête. Comme avec Edward, au début. Je lui posais constamment des questions. Je savais, à ce moment là, que Leah n'y échapperait pas non plus.

Ton tour de garde? Pourquoi faire la garde?

Je tentais un regard vers elle, et je pus constater qu'elle c'était revêtu d'une robe noir. Bien qu'elle n'était pas une créature de la nuit, elle était remarquablement belle. Son teint, légèrement halé, contrasté fortement avec le mien. Ses cheveux, étaient aussi noirs, que les miens étaient clairs. Bien plus long que les miens, sa crinière tombait en cascade. Une magnifique chevelure, dans laquelle j'avais envie de passer ma main dedans. Sans son odeur, j'aurais probablement pu la comparer à une déesse. Mais les déesses, elles ne puent pas. Descendant avec grâce de mon arbre, j'atterris en silence sur le sol. On ne m'avait pas mise au courant. D'accord, je savais que la meute de Jacob nous avait suivi. Et que certains rodaient dans les alentours. Cependant, de là, à parler de garde ... se tramait-il quelques choses que j'ignorais? Inquiète? Juste un peu ...

Il se passe quelques chose que j'ignore ?

Je ne pouvais pas lire dans les pensées du jeune nouveau-né. Et en observant ses traits expressifs, je n’avais pas plus d’idée sur ce qui se tramait dans sa tête. Son visage était immobile, aussi dure et à la fois fragile que du marbre. Pendant tout le temps de ma transformation, ses yeux vifs de sang rouge s’étaient détournés maladroitement, révélant une certaine gêne. C’était tout de même cela que j’avais pus observer de cette petite; elle était encore dans un monde inconnu à ses yeux. Toutefois, cela ne l’empêcha pas de détourner son regard interrogateur vers ma personne, une fois que je fus complètement habillée.

-Ton tour de garde? Pourquoi faire la garde?

Un sourire insolant fendit mes lèvres parfaites; elle n’était donc pas au courant de ce qui se tramait? Les Cullen ne partageait pas leurs craintes avec elle? Ma satisfaction d’être supérieur mentalement à elle balança vite à de l’incompréhension. Et même de l’inquiétude. Oui, Leah Clearwater était capable d’éprouver de l’anxiété. Et celle-ci se manifestait pour la simple et bonne raison que je partageais sa surprise. Chloé n’était pas en sécurité ni dans les bois, ni dans la ville. C’était une situation primordiale, une fatalité que nous, les loups-garous, pouvions combattre de toutes nos forces. Ayant descendue de son arbre, la vampire dégageait une forte odeur qui piquait désagréablement mon nez. J’étais habituée avec les Cullen, mais je me demandai soudain si les autres, ceux qui nous traquent, pouvaient sentir cela.

-Il se passe quelque chose que j'ignore?

Sa voix de cristal s’entrecoupait par de l’inquiétude et du courage à la fois. Ses yeux sanguinaires se promenaient sur moi, observant par-ci et par-là mon corps d’indienne peu caché. En la voyant devant moi, belle et ignorante, un halo d’appréhension m’envahie. Cette petite était si jeune, si curieuse et impudente, qu’elle attisait en moi de la pitié. Qu’elle ait été une petite peste ou un ange cornu, elle n’avait certainement pas mérité ça. Elle n’avait pas due souhaiter être comme eux, une belle sanguinaire à l’immortalité épeurant. Au moins, je devais la renseigner sur ce qui se tramait dans le coin et je me sentais responsable de répondre à ses questions. Sinon, qui le ferait? Même si j’étais reconnue comme insolente et indépendante, en vérité, j’étais loin d’être égoïste.

-Des chasseurs ont mis les pieds par ici, Chloé, dis-je d’une voix sérieuse et prudente. Ce sont des humains spéciaux qui délivrent les vampires de leur immortalité en les tuant. Si ce n’était que de eux, ce ne serait qu’un problème de moyenne envergure, mais un groupe de loups-garous s’allient avec ses chasseurs. Leur alpha a fait la rencontre de Renesmée et depuis, ont craint le pire pour les Cullen. Il va sans dire que la meute protège la ville et donc, se soir, c’est mon tour de garde. Il est plus prudent d’avoir des yeux observateurs en tout temps. Quant à toi, tu ne devrais pas être seule.

J’inspirai le grand air, espérant qu’il soit aussi pur que l’air frais des montages. Mais la puanteur du vampire devant moi me bloqua la respiration. Près d’elle, je ne pouvais pas découvrir le danger et je me sentis soudainement un peu nerveuse. Je devais absolument isoler son odeur corporelle pour me concentrer sur celles qui bougeaient dans la forêt. Chose une peu difficile, puisque je ne l’avais rencontré que de minces fois depuis sa transformation. Avec de la patience, cela viendrait.

A aucun moment, il me semble, les Cullen m'avait parlé d'une quelconque garde. Pourquoi me cacher une telle information? Le fait que je n'en sois pas informée m'inquiéter, et me vexée quelque peu. Pourquoi ne pas me l'avoir dit? Était-ce par manque de confiance? Ou pensaient-ils cela simplement peu nécessaire? Je pensais faire un minimum partie de leur clan, à défaut de faire partir de leur famille. M'étais-je trompée à ce point? Je fixais la belle indienne, à la recherche d'un élément de réponse quelconque. Cependant, je me ressaisis rapidement, contrairement à Edward, elle ne pouvait lire dans les pensées, elle ne pouvait donc en aucun cas me répondre d'un simple geste, comme l'aurait fait le télépathe. D'ailleurs, était-il télépathe? Je ne me souviens plus du terme exact. Veuillez pardonner ma défaillance intellectuelle. C'est l'immortalité qui veut ça ... Mon anxiété était-elle, que dura un temps, l'odeur de la louve me paru presque supportable. Presque seulement. Et l'explication en restait simple. J'avais cessé de respirer. Chose qui ne m'accommodait plus, puisque de toute manière, j'étais morte. Respirer, manger, dormir, autant de geste qui me sont désormais inutile. C'est un gain de temps considérable, mais complétement inutile lorsque l'éternité nous ouvre ses bras.

-Des chasseurs ont mis les pieds par ici. Ce sont des humains spéciaux qui délivrent les vampires de leur immortalité en les tuant. Si ce n’était que de eux, ce ne serait qu’un problème de moyenne envergure, mais un groupe de loups-garous s’allient avec ses chasseurs. Leur alpha a fait la rencontre de Renesmée et depuis, ont craint le pire pour les Cullen. Il va sans dire que la meute protège la ville et donc, se soir, c’est mon tour de garde. Il est plus prudent d’avoir des yeux observateurs en tout temps. Quant à toi, tu ne devrais pas être seule.

Une vague de terreur me scia les jambes. J'avais l'impression de défaillir, de tomber lourdement sur le sol, pourtant mes pieds restaient résolument ancrée dans l'herbe folle. Nessie? Si jamais il lui arrivait quelques choses? Et Jacob? Où se trouvait-il? J'espère qu'il est au côté de l'hybride pour la protéger, sinon je lui taille ses oreilles en forme d'aspic. Je m'en fichais pas mal de ma vie d'immortel. Je n'y tenais pas plus que ça. En revanche, je ne me fichais pas des Cullen. L'aide des cabots nous était d'une grande aide. Si effectivement des ... loups-garou aidaient ces humains spécial! Alors qu'elle inspirait le grand air, je reculais de quelques pas, me rappelant que l'odeur que je dégageais devaient lui être aussi insupportable pour elle, que pour moi. Finalement, je me mis assise sur la souche morte d'un arbre, la tête entre les mains. Pourquoi ai-je la nette impression que les ennuis nous poursuivent? On vit réellement dans un monde de fou.

Je repassais en boucle l'explication de la louve, jusqu'au moment où, un bout de phrase me percuta plus qu'une autre. " Des humains spéciaux". Comment ça, spéciaux? Une humaine capable de s'enflammer, est-elle considérée comme spécial ? Mon mauvais présentiment s'accentuait d'autant plus, et bien que je ne sois plus humaine, je pouvais sentir mon ventre se nouer. Je redressais la tête, et de nouveau, je plantais mon regard dans celui de la louve.

Ne t'en fais pas pour moi. En revanche, vous devriez vous inquiétez pour Nessie. J'espère que Jacob se trouve à ces côtés.

Un vent glacé, fit virevolter mes mèches de cheveux, apportant par la même occasion, une odeur agréable, tentatrice. Grrr. On parle de chose sérieux, primordial, et je me laisse distraire par un cerf, qui vie sa vie tranquillement, au loin ... m'enfin ... l'odeur est si tentante. Me concentrer sur les humains spéciaux. Poser des questions ...

Pour ce qui est des humains, qu'entends-tu, par, spéciaux?

Je me redressais, hésitante à lui faire un quelconque aveux. Pourtant, je devais peut-être l'en informer. Qui sait, si cela lui donne une piste, ou autre. Même si j'en doutais fort. Cependant, je me devais d'essayer. Je voulais aider. Je ne voulais pas être mise sur le carreaux. Surtout pas! Moi aussi je voulais aider. Je suis peut-être une nouvelle née, mais tout de même!!

Car je me souviens, le jour de ma transformation, je me suis littéralement enflammée. C'était avant de devenir une vampire....